mercredi 22 décembre 2010

Manque


Il est cinq heures du matin, je me lève pour voler un peu de temps. C'est les vacances, pendant deux semaines, tout le monde sera là, en permanence, tout le monde aura tout le temps besoin de moi. C. a même refusé des consultations pour profiter de sa famille, moi je trouve que ce n'est pas très professionnel. Alors je me lève avant tout le monde, je bois du thé au jasmin et j'ai l'impression que la maison m'appartient encore un peu. De toute façon je dors mal en ce moment.

Je n'ai pas écrit de nouveau l'autre jour après l'avoir appelé. D'abord, je suis tombée sur sa messagerie. Mais j'ai insisté. Je n'aime pas qu'on me ferme les portes au nez. Et je sais bien que s'il veut me répondre, il le peut. Après avoir fait sonner 6 fois dans le vide, il a décroché, et je n'ai pas aimé la façon dont il m'a parlé, il m'a fait comprendre qu'il avait des choses importantes à faire, et qu'il fallait que je sois plus discrète.
Je n'ai rien dit. Je déteste qu'on me parle comme à une enfant. Je n'ai plus parlé de toute la journée, de toute façon j'avais mal à la tête, je suis allée me coucher tôt, je n'ai pas mangé, je n'ai pas donné d'explication, j'ai mis la tête sous la couverture, j'ai pleuré toute la nuit.
Maintenant je ne veux plus le voir, tant pis pour Noël, tant pis pour mon rêve de partir avec lui, de construire quelque chose ailleurs.

Et quand j'écris ça je sais bien que j'exagère, que c'est peut-être moi qui l'ai dérangé, qui suis trop capricieuse, trop exigeante. Je crois que lui n'est pas fâché. Ce serait tellement plus facile, s'il était là.


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