lundi 20 décembre 2010

Le vide


Pendant des jours entiers, juste ce grand vide, on peut tourner autour de moi je ne suis même pas sûre de m'en rendre compte. Impossible d'écrire non plus, à peine parler, juste le nécessaire. J'envoie M. acheter le pain, les bricoles qui manquent. Dans ces moments-là, je n'imagine pas qu'il soit possible que je sorte dans la rue, que je fasse comme si de rien n'était, je sais très bien que d'autres savent jouer la comédie mais je ne sais pas faire ça.
Lui me dit que je suis entière. Un peu trop. Que je n'ai pas de patience. Que je ne sais pas faire de compromis. C'est peut-être ça.
Il n'est pas revenu depuis quinze jours, j'imagine qu'il est occupé, je ne sais pas vraiment à quoi. Je joue avec son cadeau, je le change de cachette, j'imagine le moment où je le lui donne, ça, et puis bien d'autres choses, tout. Tout ce qu'on a dans cette maison et qui ne nous est d'aucune utilité. Tout cet argent qui dort sur des comptes, et les héritages à venir. Lui, il saurait en faire quelque chose de grand.
Je n'ai pas fait d'autres décorations. Il faut que je m'y remette. Il faut que ça ait l'air joyeux.

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