dimanche 13 février 2011

Aimer son mari


Je sais que pour quelqu'un qui ne me connaît pas, la lecture de ces quelques moments de ma vie peut paraître choquante, dans des commentaires que j'ai préféré effacer, on m'a reproché d'écrire dans le dos de mon mari, de ma famille, de me moquer d'eux, d'en faire la risée de tous les lecteurs de ce blog.
Ces réactions m'ont fait du mal. Si j'écris de façon anonyme, c'est justement pour ne blesser personne, et parce que j'ai besoin de trouver du soutien en dehors de la maison.
Mon mari n'est ni un monstre ni un idiot.
Mais je crois que nous ne sommes pas faits l'un pour l'autre. Et l'erreur vient de moi.
Maintenant nous avons notre maison, ce village, notre fille. La journée je m'occupe de ses comptes, et surtout, maintenant, de sa mère qui vit avec nous à la maison. Je ne peux pas les laisser tomber. Et puis je n'ai nulle part d'autre où aller.
Avant notre mariage, j'ai cru que c'était de l'amour, un étudiant en médecine, des fêtes où on rigolait bien, mes premières sorties de jeune fille, la découverte de l'alcool, des interdits. C. n'était pas comme les autres, un peu plus "ours" peut-être, plus intriguant. Un peu plus protecteur aussi, dans les virées nocturnes... Tout simplement il veillait toujours à ce que rien ne m'arrive, et il me racompagnait chez moi. On a fini par s'installer ensemble de fil en aiguille, je l'aidais un peu à la maison, il continuait à veiller sur moi.
Mais le bonheur qui aurait dû résulter de notre mariage n'est jamais venu. (Une prochaine fois, je vous raconterai mon mariage, je vois que beaucoup de femmes sur internet racontent le leur, qu'il y a beaucoup de blogs spécialisés). C'était juste une bonne entente. De la convivialité.
De son côté, je crois que C. était vraiment amoureux. Qu'il l'est toujours. A longueur de journée, quand il est à côté de moi, il m'embrasse sur les bras, dans le dos, il cherche mon regard, il me passe la main dans les cheveux. Excusez-moi l'expression, mais je le chasse comme une mouche. Même ma fille, quand elle était bébé, était moins collante.
Et puis des baisers dans le cou devant sa mère malade, excusez-moi, mais moi ça me gêne.
Je suis dure avec lui, sans doute, et je ne suis pa parfaite non plus.
Mais sans doute que je lui en veux u peu à lui de m'être trompée, de n'avoir plus vraiment le choix.


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